CUISINE |
Abidjan,
comme toutes les capitales, possède une gamme de restaurants
internationaux extrêmement étendue. Dans les quartiers résidentiels,
les meilleures cuisines du monde sont représentées et il est
possible d’en changer tous les jours de la semaine.
Mais vient-on en Côte d’Ivoire sans avoir d’abord envie de goûter
les plats nationaux ?
L’un des plus fameux est le foutou. Il se compose d’une pâte
en forme de boule, à base d’igname, de banane plantain ou de
manioc. Elle est arrosée de diverses sauces à l’arachide ou
à la graine de palme dans lesquelles on cuit soit de la viande,
soit du poison.
L’attieké est une sorte de couscous de manioc, qui se mange
également avec des sauces au poisson ou à la viande. Un autre
plat connaît une faveur croissante : c’est le kedjenou , poulet
cuit à l’étouffée avec des légumes et servi avec du riz. Mais
il y en a bien d’autres, qui varient avec les régions et les
ressources propres.
Dans le centre et le Nord, les arbres de la savane, le néré,
le karité, donnent des fruits très utilisés. De la gousse du
néré on tire un condiment, le soumbala. La pulpe de karité se
mange crue ou est transformée en " beurre " qui assaisonne les
plats, comme le maïs préparé de différentes manières.
A Abidjan, des restaurants spécialisés proposent les plus connus
parmi ces plats, mais ils sont généralement un peu moins pimentés
que la recette ne l’exige, pour permettre aux Occidentaux de
les avaler.
Rien ne remplace cependant la cuisine familiale. Dans un nombre
croissant de grandes villes, tout le monde peut l’apprécier
dans les " maquis ". Ce nom pittoresque est donné aux cors de
maisons privées transformées en restaurants non déclarés dont
les prix sont imbattables (de 1 000 à 1 500 F CFA) et dont les
adresses se transmettent de bouche à oreille.
On constate dans ces maquis à l’ambiance extrêmement amicale
et gaie que chaque maîtresse de maison, en variant le dosage
et l’association des multiples épices et plantes, inconnues
des Occidentaux, et que l’on peut voir sur les marchés, renouvelle
les recettes traditionnelles ou en invente de nouvelles.
On est alors surpris de constater que le piment n’est pas inévitable
et que certains mets sont beaucoup plus doux, comme les grillades
de dindon, la bouillie de petit mil, les ignames en ragoût ou
en frites, délicieux légume qui ressemble beaucoup à la pomme
de terre.
Mais il n’y a pas que les plats eux-mêmes : en pique-nique,
le touriste prend vite l’habitude de manger des produits du
pays, à commencer par les innombrables poissons, comme l’espadon
ou le capitaine, l’excellent mouton préparé en brochette et
tous les fruits : avocats que l’on peut déguster à toutes les
sauces, papayes, délicieuses avec du jambon fumé, mangues greffées,
goyaves et bien sûr bananes, ananas, pamplemousses, oranges.
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